I wish you were here

dimanche 18 juillet 2010

Demain c'est le départ. Le voyage est terminé. Il est derrière nous et désormais dans nos souvenirs.

J'ai à la fois hâte d'être chez moi et envie de poursuivre les découvertes.

Je n'ai pas pu raconter nos derniers jours. Les accès à Internet en Italie, et même à Rome, ne sont des plus faciles à trouver. Parfois on trouve, et ils ne fonctionnent pas.

Je vous écris ce dernier mot assise au pied de la statue A. Bruno de la piazza Campo dei Fiori. Un homme nourrit les pigeons. Le soleil baisse, mais la chaleur est toujours intense. I wish you were here joue dans le bar Il Nolano. Le cinéma face à moi passe une rétrospective Kieslowski. Des Allemands parlent à côté de nous.

Nous n'avons pas mangé. C'est la prochaine étape.

Décalage

vendredi 16 juillet 2010

Aucune photo n'accompagne le dernier texte, mais de nouvelles photos du voyage ont été mises en lignes. Il y a donc un décalage texte/photos. MA va essayer de faire une mise à jour photos demain.

Aujourd'hui, nous sommes allés en famille au Vatican. L'idée géniale a été d'acheter nos billets par Internet il y a deux mois! Sinon, nous n'aurions pas fait la file avec des milliers de personnes pour acheter les acheter! Nous n'aurions vu alors que la basilique. À l'intérieur des musées du Vatican: c'est un troupeau de personnes qui avance plus ou moins vite. Il fait chaud. On ne peut pas s'arrêter pour réfléchir où se perdre dans les oeuvres. À éviter en juillet. Et certaines personnes se sont avisées de marcher sur mes sandales!!! Insupportable.

Mais quand même. Voir la chapelle Sixtine, voir la basilique, c'est unique. C'est voir de visu ce que l'on voit dans les livres depuis des années. Et la salle des tombaux des papes, c'est émouvant. Bon, un certain Pi qui a régné durant la SGM n'émeut personne, mais le lieu est lourd et fort.

Déçue de voir que tout cela est destiné à la gloire des papes, des hommes, plutôt qu'à la gloire de quelque chose de plus grand, de plus spirituel. On sent trop l'homme derrière tout cela. Tout cela est très égocentrique finalement et sent le péché de vanité.

Avons mangé au Vatican les plus mauvais sandwichs de notre vie. On pouvait faire toc toc toc sur celui de Marguerite.

Malgré tout, l'endroit est grandiose.

Marche à l’ombre



Comme je vous l’annonçais dans mon texte précédent, Majorie nous a rejoints dans notre minuscule mais très bien situé appartement. Nous l’attendions à 10h30, mais elle n’est arrivée qu’à 1h30 du matin. Pour se rendre jusqu’à nous, elle a dû traverser des péripéties : avion en retard, train manqué, train annoncé mais qui ne passe pas, taxi qui la descend au 14 d’une autre rue. De notre côté, nous allions surveiller son arrivée au bout de notre rue, j’allais attendre à notre porte d’entrée, mais rien. J’ai fini par m’endormir en regardant la fenêtre, nos deux téléphones sur mon ventre.

À 1h30, désespérée de ne pas nous trouver, et après avoir pensé dormir dans la rue, elle est rentrée dans un resto pour demander de pouvoir téléphoner. Et là mon téléphone a sonné! J’étais tellement contente de l’entendre!!! Rien n’est simple en Italie.

Après une nuit de sommeil, nous avons petit déjeuné tous ensemble et sommes allés nous faire préparé des sandwichs sur le Campo dei Fiori et nous avons acheté des tomates et des fruits au marché qui s’y tient chaque matin. Nous avons marché jusqu’au mont Palatin sous un soleil de plomb. Nous buvions constamment de l’eau, mais n’avions jamais envie de pipi, parce que l’eau sortait de notre peau aussi vite qu’on la buvait.

Le but de notre épopée était de visiter les ruines du mont Palatin, le Colisée et le Forum. Nous avons vu les deux premiers et le Forum en partie. Il faut vraiment prévoir une journée complète pour tout voir. Le site est immense et une telle chaleur nous ralentit. Et puis les indications italiennes sur les sites historiques étant ce qu’elles sont, nous avons peut-être marché plus que nécessaire. C’est fou à quel point une ville aussi touristique offre si peu d’indications. On doit se diriger avec une carte, souvent incomplète, et notre instinct.

Peu de mots peuvent décrivent ce que nous avons vu et ce qu’on ressent dans un tel lieu. Ce ne serait que des clichés que de les écrire. Le site est si grand qu’il donne l’impression de n’être pas rempli de touristes, ce qui ajoute à la grandiosité du lieu (pas sûre que le mot grandiosité existe. J’écris sans Internet.).

La visite s’est terminée sur le Colisée. Éléonore attendait ça. C’est fou cet endroit. C’est fou d’y être.

Après avoir cherché un glacier qui n’existait manifestement plus dans le parc qui accueille la domus de Néron (que je voulais voir pour ses grotesques mais qui est fermée pour rénovations), nous sommes allés dans un petit café manger une glace. Et puis nous sommes rentrés épuisés de temps de soleil, de tant de gens, de tant de tout. Rome est une ville intense : les italiens sont intenses, la circulation est intense, le rythme est frénétique. Ce n’est pas recommandé aux cardiaques. Mais c’est beau, tellement beau.

Nous sommes rentrés nettoyer nos pieds noirs, et Majorie est sortie avec MA et Marguerite faire les courses pour le repas du soir. Les filles voulaient (attention, rien de nouveau au menu) : des pâtes longues sauce tomates et salade de roquette. Avec du vin.

Belle journée que nous avons eue, où nous avons encore une fois bien rigolé tous ensemble. Les filles sont exemplaires. Elles voyagent très bien et je n’ai rien à leur reprocher. Je suis très fière d’elles.


On a préparé notre repas dans notre minuscule cuisine qui ne peut contenir plus de 2 personnes qui ne peuvent pas se pencher. Idéalement, ces deux personnes doivent être des intimes parce qu’il y a des frottements.

Souper, douche et dodo. Dodo très très bienvenu. Les deux filles dans leur lit qui repose sur une espèce de palier suspendu sous le plafond, MA et moi dans le nôtre, suspendu de la même façon et Majorie, dans le divan lit juste en bas. Si quelqu’un bouge, tout le monde se réveille, comme en camping! Mais c’est le fun ainsi. On est bien.

La suite demain. J’écris d’un bar où MA et moi sommes venus prendre un verre. Majorie nous a offert de garder les filles pendant ce temps. Elles apprennent à jouer au trou de cul. Dur à croire qu’elles apprennent cela avec Majorie. Je ne pensais même pas qu’elle connaissait le mot, héhéhé!

Rome

jeudi 15 juillet 2010

Nous voici à Rome depuis hier. Cette fois-ci, tout s'est bien déroulé.

Nous sommes partis de La Maddalena à 6h15 dans un traversier qui nous amenait à Palau. De Palau, nous avons roulé jusqu'à Olbia. MAGNIFIQUE. Éléonore, qui manquait de sommeil et qui se faisait balloter par la route sinueuse nous a offert d'autres petits vomitos. Pas possible de s'arrêter sur cette route. Il faut continuer, même si on doit s'arrêter. Ouf, c'est raide de commencer sa journée ainsi. Ce fut là la seule anicroche pour nous.

Sinon, traversée agréable. MArguerite nous avait déniché une place confortable. On a joué aux cartes, au mikado, dit des niaiseries, rigolé et mangé notre super bon pique-nique, essentiellement comme nos piques-niques sur la plage.

Nous avons par la suite roulé jusqu'à l'aéroport où nous sommes allés remettre l'auto. Un taxi nous y attendait et nous a amené jusqu'à notre appart situé sur la rue Vicolo del Bollo dans le quartier Campo di Fiori, au coeur de Rome.

Je vous donne plus de nouvelles en fin de journée aujourd'hui.

Majorie est avec nous.

Arrivederci, La Maddalena

mardi 13 juillet 2010


Fulvia nous a raconté qu'il y a quelque temps (je ne sais pas quand) le ministère de la Défense de l'Italie punissait ses militaires en les envoyant sur l'île de La Maddalena pour deux ans. En arrivant ici, les militaires pleuraient en trouvant leur sort terrible. Lorsque le temps était venu de partir, ils pleuraient, car ils devaient quitter l'île. Autre terrible sort.

Aujourd'hui, je me sens comme ces marins.

Nous n'étions venus ici que 3 jours pour faire taire Marguerite qui ne cessait de nous rebattre les oreilles avec les eaux claires de Cuba. Je n'avais aucune attente en venant ici. Et puis j'ai trouvé tout ce qu'il fallait: un paysage à couper le souffle, des gens sympathiques, un endroit animé, mais pas frénétique, où il fait bon vivre. J'ai trouvé ici le repos total. J'y reviendrai sans doute. Il faut venir ici. Marguerite a dit que moi j'avais eu le coup de foudre pour la place, et que MA avait eu, lui, un coup de soleil, héhéhé!

Pour clore notre séjour ici, la météo nous a offert une autre journée ensoleillée et sans aucun nuage dans le ciel. Après être allés faire les courses pour notre pique-nique sur la plage***, nous sommes allés nous installer sur la plage Bassa Trinita, qui est située sur l'île. Encore une fois, eau claire et sable blond. Les filles se sont amusées longuement à nager avec le masque et le tuba et à observer les poissons. Et MA et moi, un peu comme des cons heureux d'être au monde, on se répétait qu'un tel endroit est incroyable.

Voici quelques trucs que nous avons remarqués ici (et en Toscane) et qui nous ont fait rigoler ou sacrer:

- Quand les gens prennent des photos, ils prennent la pose: par exemple, ils s'étendent sur un rocher, bras replié derrière la tête, torse bombé (seins pour les femmes), et abdos bien en vue. On sent que les hommes retiennent leur souffle pour retenir leur bedaine. Ils se photographient ainsi, gars entre gars ou en couple (MA s'est imaginé avec son ami Patrick en train de se prendre en photo dans la mer, et franchement l'image n'était pas convaincante!). Comme MA a passé beaucoup de temps sous la tente, il observait tous ces petits manèges stylistiques.

- Vu très souvent chez des hommes adultes et des enfants: la fameuse couette queue de rat en vogue il y a quelque temps au Québec (vous savez, des cheveux courts devant et une couette plus longue derrière)? Pourquoi une telle chose existe???

- les gens qui coupent les queues (pas les queues de rat, mais les files d'attente) sans vergogne. C'est fascinant que l'on puisse faire ça sans ressentir une petite gêne!

- La conduite complètement chaotique et effrénée partout et en tout temps. Hier, on a vu un enfant de 2 ans se faire heurter par une auto qui roulait trop vite. Le conducteur est sorti de l'auto en engueulant la mère!!! Incroyable mais vrai.

- La lenteur de tout. Tout est long: acheter un timbre prend du temps. L'attente dans les restos est longue. Se faire servir à l'épicerie est un moment pendant lequel on pourrait faire une sieste. Mais bon, on est en vacances!

Donc, demain matin, mercredi, on prend le bateau de 6h15 qui nous amènera vers Palau. De Palau, on roule vers Olbia, d'où on s'embarque pour Citevechia. De là, on va porter l'auto à l'aéroport de Rome, et un taxi nous ramène à notre appartement à Rome. Je prévois que la journée sera longue.

Et puis à Rome on verra Majorie, qui a terminé sa mission avec Marraine et Ben en Espagne et qui viendra nous rejoindre! Les filles ont très hâte de la voir!

Julie B, oui on boira un verre à ta santé. Plusieurs même.
MC et François: Les filles aimeraient revenir ici avec vous.

Bon, je vais faire les valises et verser quelques larmes. C'est la première fois que ça m'arrive, de ne pas vouloir quitter un endroit.

*** Il faut noter que les plages ne sont dotées d'aucun resto et d'aucune installation sanitaire. Il faut tout prévoir.

Oh! Les beaux jours




Aujourd’hui, nous avons passé une partie de la journée sur l’île Caprera, sur la spagia del Relitto, tout au sud de l’île. Pour atteindre la place, on prend une route tout étroite, et on finit sur un chemin de sable tout rocailleux. On stationne l’auto où l’on peut et on marche sous un soleil puissant jusqu’à la plage. Et là, c’est encore le paradis.

Nous installons notre petite tente (super bon achat) et nous nous installons pour pique-niquer. Au menu aujourd’hui : galettes de pain sarde, tapenade d’olives vertes, mozarella (mais pas la fraîche), tomates séchées, saucissons pour Marguerite et MA, et de petits artichauts grillés et marinés. Ces petits artichauts feront partie de nos souvenirs gustatifs. Je retourne en chercher aujourd’hui… mais plus cette fois. Le tout accompagné de petites tomates. Ici, on peut être locavore sans problème. Le seul truc que j’ai acheté qui n’était pas d’ici, c’était 2 pamplemousses.

Ensuite, les filles se jettent dans l’eau et ressortent quand je les rappelle pour venir mettre de la crème solaire et prendre des collations. Elles ne veulent plus partir. MA, quant à lui, souffre d’un gros coup de soleil. Il est resté presque tout le temps sous la tente. Moi, je deviens très brune. Nos cheveux prennent aussi une autre teinte. Les filles ont peur que MA devienne roux, vu qu’il semble avoir une peau de roux, qui ne bronze pas. C’est comme s’il était un faux brun ou un faux roux. On ne sait pas trop… Monique???

Pour souper, on a fait des gnocchis, une salade de radicchio et une de tomates mozza (oui, encore) le tout accompagné d’un cannonau, un vin de Sardaigne.

Mais avant de souper, on était allé marcher sur la petite rue piétonne de La Maddelena : la via Garibaldi qui rejoint la via XX Settembre. On s’est arrêté sur une terrasse pour boire, qui un prosecco, qui un limoncello, qui un granité au citron, qui un granité à la lime. Éléonore a demandé la cuenta, elle s’est trompée de langue! Le serveur lui a dit comment demander la chose en italien! On l’envoie toujours payer les trucs.

Ensuite, on a marché tranquillement, on s’est acheté (les filles) des havaianas et on est rentré pour préparer le souper, il était 8h30.

MA et moi avons bu un dernier verre de vin en silence sur la terrasse. Quand on est rentré, les filles dormaient à poings fermés.

La paix en Sardaigne

dimanche 11 juillet 2010


Je crois que nous sommes au paradis. Mais le paradis se gagne, il ne s'obtient pas illico.

Pour l'atteindre il faut traverser des étapes. Des étapes comme:

- Coucher dans un hôtel à Montenerro (peut-être un seul r), à proximité de Livorno, ville où l’on doit prendre le bateau pour la Sardaigne.

Le gentil Frabricio de l’hôtel Le Vedetta m’avait transmis l’itinéraire par courriel. Les indications sont claires jusqu’à ce que le chemin devienne compliqué. Donc, au moment où on aurait besoin d’indications claires, on se retrouve seul. Ça été la même chose tout le temps en Italie. De Venise à Montenerro tout a bien été, à part le fait que c’était looong ! Une fois dans le petit village, on a cherché et on a fini par trouver l’hôtel perché dans les montagnes. L’hôtel était propre mais vieux. Ça semble être une destination populaire, car c’était plein. Le resto aussi était plein, et il n’y avait rien d’autre dans le village ! On s’est couché sans manger. Autre aléas du voyage… Je n’avais plus que des pêches sur moi.

- Prendre un bateau

Samedi, levés à 5h00, nous devions être au port à 6h30, soit 1h30 avant le départ en bateau. Nous avons réussi à relever le défi de nous réveiller aux aurores, ce qui n’est pas dans notre nature. Nous lever à cette heure est comme une torture. Nous nous sommes rendus à Livorno sans anicroche. MA avait préparé l’itinéraire la veille. Heureusement, car il n’y avait pas vraiment d’indications. Avons déjeuné dans un café du port où observer les serveurs préparer les cafés est un spectacle en soi. Pas de café filtre ici. Chaque café est préparé à la main, et certaines commandes sont compliquées (avec lait froid, avec lait chaud, lait dedans, lait à côté, avec de l’eau chaude, etc.). Et puis il faut bien garder sa place, car les gens ont la fâcheuse tendance de couper les queues !

Voir toutes ces autos qui embarqueront dans le bateau est impressionnant. Il y a des gens de partout : allemands, français, italiens, etc. Le bateau a 4 cales de stationnement. On stationne et on monte ensuite. Le défi est alors de se trouver une place assise. Il y a plus de monde que de places assises évidemment. Alors il y a des gens qui s’installent par terre, sur des couvertures, dans tous les recoins possibles. Au retour, je ferai comme les locaux et je monterai à pied avec les filles pour réserver des transats pour tout le monde. Nous avons trouvé une table avec des tabourets et avons fait une partie du voyage assis là. Pas question de bouger les 4 à la fois, car quelqu’un se jette sur la table. De vraies mouettes sur les frites de McDo. La traversée, qui dure 6 heures, n’est pas spécialement une croisière de détente ! J’ai quand même réussi à dormir la tête sur la table… Nous avons fini la traversée sur un banc à l’extérieur à regarder la mer.

- Gagner sa place où dormir

Une fois arrivée en Sardaigne… c’est chaud. Très chaud. Nous avons fait l’épicerie à Olbia, car nous ne savions pas ce que nous trouverions à la Maddalena. Ensuite, 30 minutes d’auto jusqu’à Palau, dans le nord de l’île, pour prendre un autre bateau pour la Maddalena. Les filles se sont endormies en chemin, et moi je cognais des clous. J’essaie de ne pas dormir quand MA conduit, par solidarité. Le paysage est fait de cactus, de falaises rocheuses, de lauriers foisonnants et d’herbes brûlées. On ne sait pas trop si c’est accueillant ou pas.

Vingt minutes de traversée jusqu’à la Maddalena. Les travailleurs du bateau prennent notre billet en fumant une cigarette et en parlant entre eux. Personne ne nous indique comment placer notre auto. On n’est pas à la traverse de St-Ignace/Sorel ;-)

De l’autre côté, Fulvia, la dame chez qui on loue, nous attend sur son scooter. On la suit. Elle nous fait visiter l’appart que nous avons loué, nous donne plein d’informations et de suggestions. Très sympa. Elle nous dit que la bâtisse de deux logements seulement a été construite par son grand-père et qu’elle lui tient à cœur. L’appart est tout neuf et tout beau. Elle part. Nous nous sentons bien.

Marguerite va dans la douche. Pas de pression, pas d’eau chaude. Mmm. Dans la cuisine, pas d’eau pour faire cuire… les pâtes. On les cuit à l’eau de source et on appelle Fulvia, qui revient avec son mari et des outils. Il monte sur le toit et découvre qu’un morceau de la plomberie ne fait pas la job. Elle part acheter le morceau et revient avec un autre monsieur. Pendant ce temps, on parle et c’est sympa… mais on meurt aussi de faim ! Bon, tout est réparé et l’eau coule… MAIS la ville coupe l’eau quand les réserves sont basses. C’est ce qui est arrivé ce soir-là. Et puis la ville dit que l’eau est potable, mais Fulvia nous dit qu’il ne faut pas la boire ni cuisiner avec ! Et l’air climatisé fonctionne, mais il ne sort que du vent… pas frais vraiment. Ce soir-là, on a pris des demi-douches et on a dormi dans un endroit surchauffé. Ce matin, samedi, je me réveille à 6h00, curieuse de voir si l’eau est là. Pas d’eau, rien ne sort. Je me recouche. À 8h30, l’eau est là, mais froide. Pas d’eau chaude. On a plus d’eau de source pour faire le café… On est sur les dents. Parlant de dents, Marguerite se les lave… et une panne d’électricité survient. À ce moment-là, j’en ai ras le pompom et je reviendrais à la maison. On envoie un sms à Fulvia en disant que nous sommes maintenant sans eau… et sans électricité. Elle est vraiment vraiment désolée et nous offre un autre appartement. Ce que nous acceptons. Le tout se fait sans animosité. Dur à croire, mais je suis cool. Je ne sais pas si cet état va rester à mon retour. L’Italie m’aurai fait comprendre que tout ne se contrôle pas, qu’il faut parfois accepter…

On refait donc nos #$%$#% de valises. Fulvia est arrivée à 10h30 à l’appartement et nous a conduit au nouvel endroit. Elle se sent très mal et ne cesse de s’excuser, mais cela n’a rien à voir avec elle. On sent qu’elle est une bonne personne qui fait bien les choses. Elle nous dit que pour réparer le tout, elle et son mari feront le taxi boat pour nous ! Ils nous amèneront sur une île en zodiac et passeront nous prendre en fin de journée. Wow !!!! Donc, on va vite s’acheter de la nourriture pour la journée, prenons nos serviettes, notre abris pour la plage et à 11h00 nous voilà partis.

On les a suivis en auto jusqu’à la maison des parents de Fulvia. De là, nous sommes montés sur le zodiac, et Pino a conduit jusqu’aux îles Razzoli, Maria et Budelli. Nous sommes allés voir la spiagga Rosa de loin, car on ne peut plus y mettre les pieds. Entre les îles Razzoli et Maria, il y a un passage où sont amarrés des bateaux, dont celui des parents de Fulvia, qui voulaient nous voir. Nous y avons fait un arrêt et avons plongé en pleine mer. C’était complètement irréel. L’eau est claire comme l’eau d’une piscine ! Les enfants sautent des bateaux et s’amusent dans l’eau pendant que les adultes les surveillent des quais. Les gens étaient très sympathiques, et c’est là que nous avons bu notre café de la journée.

Et puis ils sont venus nous déposer sur la plage Cala Santa Maria. Cherchez des images, ça vaut la peine. La plage n’est pas bondée, car elle n’est accessible qu’en bateau. Et puis il n’y a aucun resto, aucune boutique, rien du tout. Il faut donc avoir de l’eau, de la nourriture et tout ce qu’il nous faut. Nous avons passé une incroyable journée avec zéro stress. À 18h00, ils sont venus nous reprendre en zodiac et nous sommes rentrés. Le ciel étant clair, nous pouvons voir la Corse. Et puis toutes les côtes des îles qui entourent la Maddalena. Elles sont faites de granit. C’est comme voir un paysage lunaire, mais sur la mer. On se sent très loin. C’est juste magnifique. Je n’ai pas d’autres mots.

Les filles sont heureuses et comblées. Tout ce chemin en valait la peine.

Les photos viendront demain. MA est brûlé dans tous les sens du terme. Demain, il passera la journée avec son T-shirt sur lui. Pourquoi ne bronze-t-il pas ???? Nous irons probablement à l’île de Caprera, qui est reliée à la Maddalena. Nous pourrons y aller en auto.

Je ne sais pas si ça joue chez nous, mais la chanson de nos vacances aura été celle de Shakira, sur l’Afrique. On l’entend partout, tout le temps.

(Excusez les longs textes, mais j’écris d’abord et avant tout pour nos souvenirs.)