Arrivederci, La Maddalena

mardi 13 juillet 2010


Fulvia nous a raconté qu'il y a quelque temps (je ne sais pas quand) le ministère de la Défense de l'Italie punissait ses militaires en les envoyant sur l'île de La Maddalena pour deux ans. En arrivant ici, les militaires pleuraient en trouvant leur sort terrible. Lorsque le temps était venu de partir, ils pleuraient, car ils devaient quitter l'île. Autre terrible sort.

Aujourd'hui, je me sens comme ces marins.

Nous n'étions venus ici que 3 jours pour faire taire Marguerite qui ne cessait de nous rebattre les oreilles avec les eaux claires de Cuba. Je n'avais aucune attente en venant ici. Et puis j'ai trouvé tout ce qu'il fallait: un paysage à couper le souffle, des gens sympathiques, un endroit animé, mais pas frénétique, où il fait bon vivre. J'ai trouvé ici le repos total. J'y reviendrai sans doute. Il faut venir ici. Marguerite a dit que moi j'avais eu le coup de foudre pour la place, et que MA avait eu, lui, un coup de soleil, héhéhé!

Pour clore notre séjour ici, la météo nous a offert une autre journée ensoleillée et sans aucun nuage dans le ciel. Après être allés faire les courses pour notre pique-nique sur la plage***, nous sommes allés nous installer sur la plage Bassa Trinita, qui est située sur l'île. Encore une fois, eau claire et sable blond. Les filles se sont amusées longuement à nager avec le masque et le tuba et à observer les poissons. Et MA et moi, un peu comme des cons heureux d'être au monde, on se répétait qu'un tel endroit est incroyable.

Voici quelques trucs que nous avons remarqués ici (et en Toscane) et qui nous ont fait rigoler ou sacrer:

- Quand les gens prennent des photos, ils prennent la pose: par exemple, ils s'étendent sur un rocher, bras replié derrière la tête, torse bombé (seins pour les femmes), et abdos bien en vue. On sent que les hommes retiennent leur souffle pour retenir leur bedaine. Ils se photographient ainsi, gars entre gars ou en couple (MA s'est imaginé avec son ami Patrick en train de se prendre en photo dans la mer, et franchement l'image n'était pas convaincante!). Comme MA a passé beaucoup de temps sous la tente, il observait tous ces petits manèges stylistiques.

- Vu très souvent chez des hommes adultes et des enfants: la fameuse couette queue de rat en vogue il y a quelque temps au Québec (vous savez, des cheveux courts devant et une couette plus longue derrière)? Pourquoi une telle chose existe???

- les gens qui coupent les queues (pas les queues de rat, mais les files d'attente) sans vergogne. C'est fascinant que l'on puisse faire ça sans ressentir une petite gêne!

- La conduite complètement chaotique et effrénée partout et en tout temps. Hier, on a vu un enfant de 2 ans se faire heurter par une auto qui roulait trop vite. Le conducteur est sorti de l'auto en engueulant la mère!!! Incroyable mais vrai.

- La lenteur de tout. Tout est long: acheter un timbre prend du temps. L'attente dans les restos est longue. Se faire servir à l'épicerie est un moment pendant lequel on pourrait faire une sieste. Mais bon, on est en vacances!

Donc, demain matin, mercredi, on prend le bateau de 6h15 qui nous amènera vers Palau. De Palau, on roule vers Olbia, d'où on s'embarque pour Citevechia. De là, on va porter l'auto à l'aéroport de Rome, et un taxi nous ramène à notre appartement à Rome. Je prévois que la journée sera longue.

Et puis à Rome on verra Majorie, qui a terminé sa mission avec Marraine et Ben en Espagne et qui viendra nous rejoindre! Les filles ont très hâte de la voir!

Julie B, oui on boira un verre à ta santé. Plusieurs même.
MC et François: Les filles aimeraient revenir ici avec vous.

Bon, je vais faire les valises et verser quelques larmes. C'est la première fois que ça m'arrive, de ne pas vouloir quitter un endroit.

*** Il faut noter que les plages ne sont dotées d'aucun resto et d'aucune installation sanitaire. Il faut tout prévoir.

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