I wish you were here

dimanche 18 juillet 2010

Demain c'est le départ. Le voyage est terminé. Il est derrière nous et désormais dans nos souvenirs.

J'ai à la fois hâte d'être chez moi et envie de poursuivre les découvertes.

Je n'ai pas pu raconter nos derniers jours. Les accès à Internet en Italie, et même à Rome, ne sont des plus faciles à trouver. Parfois on trouve, et ils ne fonctionnent pas.

Je vous écris ce dernier mot assise au pied de la statue A. Bruno de la piazza Campo dei Fiori. Un homme nourrit les pigeons. Le soleil baisse, mais la chaleur est toujours intense. I wish you were here joue dans le bar Il Nolano. Le cinéma face à moi passe une rétrospective Kieslowski. Des Allemands parlent à côté de nous.

Nous n'avons pas mangé. C'est la prochaine étape.

Décalage

vendredi 16 juillet 2010

Aucune photo n'accompagne le dernier texte, mais de nouvelles photos du voyage ont été mises en lignes. Il y a donc un décalage texte/photos. MA va essayer de faire une mise à jour photos demain.

Aujourd'hui, nous sommes allés en famille au Vatican. L'idée géniale a été d'acheter nos billets par Internet il y a deux mois! Sinon, nous n'aurions pas fait la file avec des milliers de personnes pour acheter les acheter! Nous n'aurions vu alors que la basilique. À l'intérieur des musées du Vatican: c'est un troupeau de personnes qui avance plus ou moins vite. Il fait chaud. On ne peut pas s'arrêter pour réfléchir où se perdre dans les oeuvres. À éviter en juillet. Et certaines personnes se sont avisées de marcher sur mes sandales!!! Insupportable.

Mais quand même. Voir la chapelle Sixtine, voir la basilique, c'est unique. C'est voir de visu ce que l'on voit dans les livres depuis des années. Et la salle des tombaux des papes, c'est émouvant. Bon, un certain Pi qui a régné durant la SGM n'émeut personne, mais le lieu est lourd et fort.

Déçue de voir que tout cela est destiné à la gloire des papes, des hommes, plutôt qu'à la gloire de quelque chose de plus grand, de plus spirituel. On sent trop l'homme derrière tout cela. Tout cela est très égocentrique finalement et sent le péché de vanité.

Avons mangé au Vatican les plus mauvais sandwichs de notre vie. On pouvait faire toc toc toc sur celui de Marguerite.

Malgré tout, l'endroit est grandiose.

Marche à l’ombre



Comme je vous l’annonçais dans mon texte précédent, Majorie nous a rejoints dans notre minuscule mais très bien situé appartement. Nous l’attendions à 10h30, mais elle n’est arrivée qu’à 1h30 du matin. Pour se rendre jusqu’à nous, elle a dû traverser des péripéties : avion en retard, train manqué, train annoncé mais qui ne passe pas, taxi qui la descend au 14 d’une autre rue. De notre côté, nous allions surveiller son arrivée au bout de notre rue, j’allais attendre à notre porte d’entrée, mais rien. J’ai fini par m’endormir en regardant la fenêtre, nos deux téléphones sur mon ventre.

À 1h30, désespérée de ne pas nous trouver, et après avoir pensé dormir dans la rue, elle est rentrée dans un resto pour demander de pouvoir téléphoner. Et là mon téléphone a sonné! J’étais tellement contente de l’entendre!!! Rien n’est simple en Italie.

Après une nuit de sommeil, nous avons petit déjeuné tous ensemble et sommes allés nous faire préparé des sandwichs sur le Campo dei Fiori et nous avons acheté des tomates et des fruits au marché qui s’y tient chaque matin. Nous avons marché jusqu’au mont Palatin sous un soleil de plomb. Nous buvions constamment de l’eau, mais n’avions jamais envie de pipi, parce que l’eau sortait de notre peau aussi vite qu’on la buvait.

Le but de notre épopée était de visiter les ruines du mont Palatin, le Colisée et le Forum. Nous avons vu les deux premiers et le Forum en partie. Il faut vraiment prévoir une journée complète pour tout voir. Le site est immense et une telle chaleur nous ralentit. Et puis les indications italiennes sur les sites historiques étant ce qu’elles sont, nous avons peut-être marché plus que nécessaire. C’est fou à quel point une ville aussi touristique offre si peu d’indications. On doit se diriger avec une carte, souvent incomplète, et notre instinct.

Peu de mots peuvent décrivent ce que nous avons vu et ce qu’on ressent dans un tel lieu. Ce ne serait que des clichés que de les écrire. Le site est si grand qu’il donne l’impression de n’être pas rempli de touristes, ce qui ajoute à la grandiosité du lieu (pas sûre que le mot grandiosité existe. J’écris sans Internet.).

La visite s’est terminée sur le Colisée. Éléonore attendait ça. C’est fou cet endroit. C’est fou d’y être.

Après avoir cherché un glacier qui n’existait manifestement plus dans le parc qui accueille la domus de Néron (que je voulais voir pour ses grotesques mais qui est fermée pour rénovations), nous sommes allés dans un petit café manger une glace. Et puis nous sommes rentrés épuisés de temps de soleil, de tant de gens, de tant de tout. Rome est une ville intense : les italiens sont intenses, la circulation est intense, le rythme est frénétique. Ce n’est pas recommandé aux cardiaques. Mais c’est beau, tellement beau.

Nous sommes rentrés nettoyer nos pieds noirs, et Majorie est sortie avec MA et Marguerite faire les courses pour le repas du soir. Les filles voulaient (attention, rien de nouveau au menu) : des pâtes longues sauce tomates et salade de roquette. Avec du vin.

Belle journée que nous avons eue, où nous avons encore une fois bien rigolé tous ensemble. Les filles sont exemplaires. Elles voyagent très bien et je n’ai rien à leur reprocher. Je suis très fière d’elles.


On a préparé notre repas dans notre minuscule cuisine qui ne peut contenir plus de 2 personnes qui ne peuvent pas se pencher. Idéalement, ces deux personnes doivent être des intimes parce qu’il y a des frottements.

Souper, douche et dodo. Dodo très très bienvenu. Les deux filles dans leur lit qui repose sur une espèce de palier suspendu sous le plafond, MA et moi dans le nôtre, suspendu de la même façon et Majorie, dans le divan lit juste en bas. Si quelqu’un bouge, tout le monde se réveille, comme en camping! Mais c’est le fun ainsi. On est bien.

La suite demain. J’écris d’un bar où MA et moi sommes venus prendre un verre. Majorie nous a offert de garder les filles pendant ce temps. Elles apprennent à jouer au trou de cul. Dur à croire qu’elles apprennent cela avec Majorie. Je ne pensais même pas qu’elle connaissait le mot, héhéhé!

Rome

jeudi 15 juillet 2010

Nous voici à Rome depuis hier. Cette fois-ci, tout s'est bien déroulé.

Nous sommes partis de La Maddalena à 6h15 dans un traversier qui nous amenait à Palau. De Palau, nous avons roulé jusqu'à Olbia. MAGNIFIQUE. Éléonore, qui manquait de sommeil et qui se faisait balloter par la route sinueuse nous a offert d'autres petits vomitos. Pas possible de s'arrêter sur cette route. Il faut continuer, même si on doit s'arrêter. Ouf, c'est raide de commencer sa journée ainsi. Ce fut là la seule anicroche pour nous.

Sinon, traversée agréable. MArguerite nous avait déniché une place confortable. On a joué aux cartes, au mikado, dit des niaiseries, rigolé et mangé notre super bon pique-nique, essentiellement comme nos piques-niques sur la plage.

Nous avons par la suite roulé jusqu'à l'aéroport où nous sommes allés remettre l'auto. Un taxi nous y attendait et nous a amené jusqu'à notre appart situé sur la rue Vicolo del Bollo dans le quartier Campo di Fiori, au coeur de Rome.

Je vous donne plus de nouvelles en fin de journée aujourd'hui.

Majorie est avec nous.

Arrivederci, La Maddalena

mardi 13 juillet 2010


Fulvia nous a raconté qu'il y a quelque temps (je ne sais pas quand) le ministère de la Défense de l'Italie punissait ses militaires en les envoyant sur l'île de La Maddalena pour deux ans. En arrivant ici, les militaires pleuraient en trouvant leur sort terrible. Lorsque le temps était venu de partir, ils pleuraient, car ils devaient quitter l'île. Autre terrible sort.

Aujourd'hui, je me sens comme ces marins.

Nous n'étions venus ici que 3 jours pour faire taire Marguerite qui ne cessait de nous rebattre les oreilles avec les eaux claires de Cuba. Je n'avais aucune attente en venant ici. Et puis j'ai trouvé tout ce qu'il fallait: un paysage à couper le souffle, des gens sympathiques, un endroit animé, mais pas frénétique, où il fait bon vivre. J'ai trouvé ici le repos total. J'y reviendrai sans doute. Il faut venir ici. Marguerite a dit que moi j'avais eu le coup de foudre pour la place, et que MA avait eu, lui, un coup de soleil, héhéhé!

Pour clore notre séjour ici, la météo nous a offert une autre journée ensoleillée et sans aucun nuage dans le ciel. Après être allés faire les courses pour notre pique-nique sur la plage***, nous sommes allés nous installer sur la plage Bassa Trinita, qui est située sur l'île. Encore une fois, eau claire et sable blond. Les filles se sont amusées longuement à nager avec le masque et le tuba et à observer les poissons. Et MA et moi, un peu comme des cons heureux d'être au monde, on se répétait qu'un tel endroit est incroyable.

Voici quelques trucs que nous avons remarqués ici (et en Toscane) et qui nous ont fait rigoler ou sacrer:

- Quand les gens prennent des photos, ils prennent la pose: par exemple, ils s'étendent sur un rocher, bras replié derrière la tête, torse bombé (seins pour les femmes), et abdos bien en vue. On sent que les hommes retiennent leur souffle pour retenir leur bedaine. Ils se photographient ainsi, gars entre gars ou en couple (MA s'est imaginé avec son ami Patrick en train de se prendre en photo dans la mer, et franchement l'image n'était pas convaincante!). Comme MA a passé beaucoup de temps sous la tente, il observait tous ces petits manèges stylistiques.

- Vu très souvent chez des hommes adultes et des enfants: la fameuse couette queue de rat en vogue il y a quelque temps au Québec (vous savez, des cheveux courts devant et une couette plus longue derrière)? Pourquoi une telle chose existe???

- les gens qui coupent les queues (pas les queues de rat, mais les files d'attente) sans vergogne. C'est fascinant que l'on puisse faire ça sans ressentir une petite gêne!

- La conduite complètement chaotique et effrénée partout et en tout temps. Hier, on a vu un enfant de 2 ans se faire heurter par une auto qui roulait trop vite. Le conducteur est sorti de l'auto en engueulant la mère!!! Incroyable mais vrai.

- La lenteur de tout. Tout est long: acheter un timbre prend du temps. L'attente dans les restos est longue. Se faire servir à l'épicerie est un moment pendant lequel on pourrait faire une sieste. Mais bon, on est en vacances!

Donc, demain matin, mercredi, on prend le bateau de 6h15 qui nous amènera vers Palau. De Palau, on roule vers Olbia, d'où on s'embarque pour Citevechia. De là, on va porter l'auto à l'aéroport de Rome, et un taxi nous ramène à notre appartement à Rome. Je prévois que la journée sera longue.

Et puis à Rome on verra Majorie, qui a terminé sa mission avec Marraine et Ben en Espagne et qui viendra nous rejoindre! Les filles ont très hâte de la voir!

Julie B, oui on boira un verre à ta santé. Plusieurs même.
MC et François: Les filles aimeraient revenir ici avec vous.

Bon, je vais faire les valises et verser quelques larmes. C'est la première fois que ça m'arrive, de ne pas vouloir quitter un endroit.

*** Il faut noter que les plages ne sont dotées d'aucun resto et d'aucune installation sanitaire. Il faut tout prévoir.

Oh! Les beaux jours




Aujourd’hui, nous avons passé une partie de la journée sur l’île Caprera, sur la spagia del Relitto, tout au sud de l’île. Pour atteindre la place, on prend une route tout étroite, et on finit sur un chemin de sable tout rocailleux. On stationne l’auto où l’on peut et on marche sous un soleil puissant jusqu’à la plage. Et là, c’est encore le paradis.

Nous installons notre petite tente (super bon achat) et nous nous installons pour pique-niquer. Au menu aujourd’hui : galettes de pain sarde, tapenade d’olives vertes, mozarella (mais pas la fraîche), tomates séchées, saucissons pour Marguerite et MA, et de petits artichauts grillés et marinés. Ces petits artichauts feront partie de nos souvenirs gustatifs. Je retourne en chercher aujourd’hui… mais plus cette fois. Le tout accompagné de petites tomates. Ici, on peut être locavore sans problème. Le seul truc que j’ai acheté qui n’était pas d’ici, c’était 2 pamplemousses.

Ensuite, les filles se jettent dans l’eau et ressortent quand je les rappelle pour venir mettre de la crème solaire et prendre des collations. Elles ne veulent plus partir. MA, quant à lui, souffre d’un gros coup de soleil. Il est resté presque tout le temps sous la tente. Moi, je deviens très brune. Nos cheveux prennent aussi une autre teinte. Les filles ont peur que MA devienne roux, vu qu’il semble avoir une peau de roux, qui ne bronze pas. C’est comme s’il était un faux brun ou un faux roux. On ne sait pas trop… Monique???

Pour souper, on a fait des gnocchis, une salade de radicchio et une de tomates mozza (oui, encore) le tout accompagné d’un cannonau, un vin de Sardaigne.

Mais avant de souper, on était allé marcher sur la petite rue piétonne de La Maddelena : la via Garibaldi qui rejoint la via XX Settembre. On s’est arrêté sur une terrasse pour boire, qui un prosecco, qui un limoncello, qui un granité au citron, qui un granité à la lime. Éléonore a demandé la cuenta, elle s’est trompée de langue! Le serveur lui a dit comment demander la chose en italien! On l’envoie toujours payer les trucs.

Ensuite, on a marché tranquillement, on s’est acheté (les filles) des havaianas et on est rentré pour préparer le souper, il était 8h30.

MA et moi avons bu un dernier verre de vin en silence sur la terrasse. Quand on est rentré, les filles dormaient à poings fermés.

La paix en Sardaigne

dimanche 11 juillet 2010


Je crois que nous sommes au paradis. Mais le paradis se gagne, il ne s'obtient pas illico.

Pour l'atteindre il faut traverser des étapes. Des étapes comme:

- Coucher dans un hôtel à Montenerro (peut-être un seul r), à proximité de Livorno, ville où l’on doit prendre le bateau pour la Sardaigne.

Le gentil Frabricio de l’hôtel Le Vedetta m’avait transmis l’itinéraire par courriel. Les indications sont claires jusqu’à ce que le chemin devienne compliqué. Donc, au moment où on aurait besoin d’indications claires, on se retrouve seul. Ça été la même chose tout le temps en Italie. De Venise à Montenerro tout a bien été, à part le fait que c’était looong ! Une fois dans le petit village, on a cherché et on a fini par trouver l’hôtel perché dans les montagnes. L’hôtel était propre mais vieux. Ça semble être une destination populaire, car c’était plein. Le resto aussi était plein, et il n’y avait rien d’autre dans le village ! On s’est couché sans manger. Autre aléas du voyage… Je n’avais plus que des pêches sur moi.

- Prendre un bateau

Samedi, levés à 5h00, nous devions être au port à 6h30, soit 1h30 avant le départ en bateau. Nous avons réussi à relever le défi de nous réveiller aux aurores, ce qui n’est pas dans notre nature. Nous lever à cette heure est comme une torture. Nous nous sommes rendus à Livorno sans anicroche. MA avait préparé l’itinéraire la veille. Heureusement, car il n’y avait pas vraiment d’indications. Avons déjeuné dans un café du port où observer les serveurs préparer les cafés est un spectacle en soi. Pas de café filtre ici. Chaque café est préparé à la main, et certaines commandes sont compliquées (avec lait froid, avec lait chaud, lait dedans, lait à côté, avec de l’eau chaude, etc.). Et puis il faut bien garder sa place, car les gens ont la fâcheuse tendance de couper les queues !

Voir toutes ces autos qui embarqueront dans le bateau est impressionnant. Il y a des gens de partout : allemands, français, italiens, etc. Le bateau a 4 cales de stationnement. On stationne et on monte ensuite. Le défi est alors de se trouver une place assise. Il y a plus de monde que de places assises évidemment. Alors il y a des gens qui s’installent par terre, sur des couvertures, dans tous les recoins possibles. Au retour, je ferai comme les locaux et je monterai à pied avec les filles pour réserver des transats pour tout le monde. Nous avons trouvé une table avec des tabourets et avons fait une partie du voyage assis là. Pas question de bouger les 4 à la fois, car quelqu’un se jette sur la table. De vraies mouettes sur les frites de McDo. La traversée, qui dure 6 heures, n’est pas spécialement une croisière de détente ! J’ai quand même réussi à dormir la tête sur la table… Nous avons fini la traversée sur un banc à l’extérieur à regarder la mer.

- Gagner sa place où dormir

Une fois arrivée en Sardaigne… c’est chaud. Très chaud. Nous avons fait l’épicerie à Olbia, car nous ne savions pas ce que nous trouverions à la Maddalena. Ensuite, 30 minutes d’auto jusqu’à Palau, dans le nord de l’île, pour prendre un autre bateau pour la Maddalena. Les filles se sont endormies en chemin, et moi je cognais des clous. J’essaie de ne pas dormir quand MA conduit, par solidarité. Le paysage est fait de cactus, de falaises rocheuses, de lauriers foisonnants et d’herbes brûlées. On ne sait pas trop si c’est accueillant ou pas.

Vingt minutes de traversée jusqu’à la Maddalena. Les travailleurs du bateau prennent notre billet en fumant une cigarette et en parlant entre eux. Personne ne nous indique comment placer notre auto. On n’est pas à la traverse de St-Ignace/Sorel ;-)

De l’autre côté, Fulvia, la dame chez qui on loue, nous attend sur son scooter. On la suit. Elle nous fait visiter l’appart que nous avons loué, nous donne plein d’informations et de suggestions. Très sympa. Elle nous dit que la bâtisse de deux logements seulement a été construite par son grand-père et qu’elle lui tient à cœur. L’appart est tout neuf et tout beau. Elle part. Nous nous sentons bien.

Marguerite va dans la douche. Pas de pression, pas d’eau chaude. Mmm. Dans la cuisine, pas d’eau pour faire cuire… les pâtes. On les cuit à l’eau de source et on appelle Fulvia, qui revient avec son mari et des outils. Il monte sur le toit et découvre qu’un morceau de la plomberie ne fait pas la job. Elle part acheter le morceau et revient avec un autre monsieur. Pendant ce temps, on parle et c’est sympa… mais on meurt aussi de faim ! Bon, tout est réparé et l’eau coule… MAIS la ville coupe l’eau quand les réserves sont basses. C’est ce qui est arrivé ce soir-là. Et puis la ville dit que l’eau est potable, mais Fulvia nous dit qu’il ne faut pas la boire ni cuisiner avec ! Et l’air climatisé fonctionne, mais il ne sort que du vent… pas frais vraiment. Ce soir-là, on a pris des demi-douches et on a dormi dans un endroit surchauffé. Ce matin, samedi, je me réveille à 6h00, curieuse de voir si l’eau est là. Pas d’eau, rien ne sort. Je me recouche. À 8h30, l’eau est là, mais froide. Pas d’eau chaude. On a plus d’eau de source pour faire le café… On est sur les dents. Parlant de dents, Marguerite se les lave… et une panne d’électricité survient. À ce moment-là, j’en ai ras le pompom et je reviendrais à la maison. On envoie un sms à Fulvia en disant que nous sommes maintenant sans eau… et sans électricité. Elle est vraiment vraiment désolée et nous offre un autre appartement. Ce que nous acceptons. Le tout se fait sans animosité. Dur à croire, mais je suis cool. Je ne sais pas si cet état va rester à mon retour. L’Italie m’aurai fait comprendre que tout ne se contrôle pas, qu’il faut parfois accepter…

On refait donc nos #$%$#% de valises. Fulvia est arrivée à 10h30 à l’appartement et nous a conduit au nouvel endroit. Elle se sent très mal et ne cesse de s’excuser, mais cela n’a rien à voir avec elle. On sent qu’elle est une bonne personne qui fait bien les choses. Elle nous dit que pour réparer le tout, elle et son mari feront le taxi boat pour nous ! Ils nous amèneront sur une île en zodiac et passeront nous prendre en fin de journée. Wow !!!! Donc, on va vite s’acheter de la nourriture pour la journée, prenons nos serviettes, notre abris pour la plage et à 11h00 nous voilà partis.

On les a suivis en auto jusqu’à la maison des parents de Fulvia. De là, nous sommes montés sur le zodiac, et Pino a conduit jusqu’aux îles Razzoli, Maria et Budelli. Nous sommes allés voir la spiagga Rosa de loin, car on ne peut plus y mettre les pieds. Entre les îles Razzoli et Maria, il y a un passage où sont amarrés des bateaux, dont celui des parents de Fulvia, qui voulaient nous voir. Nous y avons fait un arrêt et avons plongé en pleine mer. C’était complètement irréel. L’eau est claire comme l’eau d’une piscine ! Les enfants sautent des bateaux et s’amusent dans l’eau pendant que les adultes les surveillent des quais. Les gens étaient très sympathiques, et c’est là que nous avons bu notre café de la journée.

Et puis ils sont venus nous déposer sur la plage Cala Santa Maria. Cherchez des images, ça vaut la peine. La plage n’est pas bondée, car elle n’est accessible qu’en bateau. Et puis il n’y a aucun resto, aucune boutique, rien du tout. Il faut donc avoir de l’eau, de la nourriture et tout ce qu’il nous faut. Nous avons passé une incroyable journée avec zéro stress. À 18h00, ils sont venus nous reprendre en zodiac et nous sommes rentrés. Le ciel étant clair, nous pouvons voir la Corse. Et puis toutes les côtes des îles qui entourent la Maddalena. Elles sont faites de granit. C’est comme voir un paysage lunaire, mais sur la mer. On se sent très loin. C’est juste magnifique. Je n’ai pas d’autres mots.

Les filles sont heureuses et comblées. Tout ce chemin en valait la peine.

Les photos viendront demain. MA est brûlé dans tous les sens du terme. Demain, il passera la journée avec son T-shirt sur lui. Pourquoi ne bronze-t-il pas ???? Nous irons probablement à l’île de Caprera, qui est reliée à la Maddalena. Nous pourrons y aller en auto.

Je ne sais pas si ça joue chez nous, mais la chanson de nos vacances aura été celle de Shakira, sur l’Afrique. On l’entend partout, tout le temps.

(Excusez les longs textes, mais j’écris d’abord et avant tout pour nos souvenirs.)

Alors Venise

vendredi 9 juillet 2010


Alors Venise?

Sur la route qui va vers Venise, il y a Padova. Je n'allais pas passer tout près de Saint-Antoine sans aller lui rendre visite! C'est que depuis toujours, mon père invoque ce saint lorsque quelque chose se perd. Et moi je le fais, et les filles le font. Et on y croit. Et il nous aide. Il a bien failli en quelques occasions, mais nous lui pardonnons. Preuve qu'il n'est pas parfait.

Nous nous sommes rendus à Padova sans anicroche, sans nous tromper, sans nous égorger. Nous avons mangé dans un petit resto bio d'une rue piétonne. Je passe vite sur ce repas vraiment pas bon! La rue piétonne, que l'on croyait tranquille est en fait une rue où tous les vélos passent. Et ils passent! Je n'ai jamais vu des gens aller aussi vite à vélo. MA a fait un film là-dessus. C'est tellement drôle de voir ces gens passer à toute vitesse pour aller on ne sait où, mais ça semble important. Et en tant que piétons, faut se méfier! Ensuite, direction la cathédrale du saint. Malheureusement, je portais un short (c'est con, mais je n'avais pas pensé à ça!!!). On m'a refusé l'entrée (rien n'est facile en Italie. Tout se gagne). Toutefois, je voyais qu'on laissait entrer des filles qui portaient des jupes pas mal plus courtes que mon short. Si j'avais été chez moi, je serais allée argumenter devant cette injustice et ce machisme! Ce n'est donc pas vrai que tout le monde est bienvenu dans la maison de Dieu? En tout cas, pas ceux qui sont en short! Bref, on a rebroussé chemin moi avec des larmes aux yeux, car je voulais voir la cathédrale pour la raconter à mon père. Et là, Marguerite a eu un éclair de génie. Elle portait un foulard et a pensé qu'on pourrait le nouer à la taille. Quelle bonne idée! Mais il fallait y aller en deux groupes, car on n'avait qu'un foulard! J'y suis allée avec Éléonore en premier. On a visité la tombe du saint, là où il se trouve depuis 700 ans. Et puis on est allé voir toutes ses reliques qui se trouvent dans des contenants dorés: sa langue, ses dents et toutes ses petites choses qui lui ont appartenu. C'est quand même un peu gore le catholicisme. Et puis MA est entré avec Marguerite. Ensuite, c'était glace et granita (cette année, les filles optent pour les granités) pour tout le monde et retour à l'auto. Nous étions à 35 kilomètres de Venise.

Notre hôtel, le Bologna, se trouvait à Mestre, à 10 minutes de Venise en train. On a trouvé rapidement. Vraiment, tout allait bien. On a stationné l'auto, pris nos valises et sommes allés à l'accueil. On savait même qu'Internet était gratuit et sans fil!! Et puis à l'accueil, c'était long. Le monsieur ne trouvait pas. J'ai senti le problème venir. Vous n'allez pas le croire, mais nous étions en retard de 2 jours?!?! À ce jour, nous ne comprenons pas comment on a pu faire une telle erreur. C'est une énorme crampe mentale (copyright de cette expression à KM). Je dis "on" mais ce n'est pas vraiment "on". J'avais tenté d'appliquer la théorie du "lâcher prise" avant le départ: je n'aurais pas dû. Bref, j'étais au bord des larmes, les filles aussi. Je crois que les gens de l'hôtel ont eu pitié des filles... ou ils ont voulu éviter un drame conjugal et ils nous ont trouvé une suite pour 95 euros (en plus du 175 euros déjà payés et... perdus!). Une gentille dame qui travaille à l'hôtel a donné des peluches aux filles. Bref, de très sympathiques employés qui auraient pu nous dire ciao ciao les perdus! Et j'ai décidé que je ne lâcherais plus prise. C'est de la bullshit le lâcher prise. D'un autre côté, il faut passer vite à autre chose, ne pas rester là-dessus.

Pour ce faire, nous sommes allés à Venise. Mais comme en Italie il n'y en aura pas de facile: c'était grève des transports durant les 2 jours où nous y étions. Trains et autobus, chacun leur tour! La gentille dame nous a tout expliqué cela: nous pouvions nous rendre en train mais devions revenir en autobus, car à 21 heures les trains tombaient en grève. Départ en train donc et arrivée à Venise vers 18hrs. À la descente du train, direction Vaparetto numéro 2 pour nous rendre à la Place Saint-Marc. L'impression nette d'être dans un autre univers. C'est très très particulier de se retrouver sur le Grand canal avec toutes ces gondoles, vaparetti, taxis, ambulances, rabaska, canots d'écorce (ben non, pas de rabaska ni de canots d'écorce!). Le soleil inonde tout, les fleurs débordent des boites accrochées aux fenêtres, les rideaux flottent au vent. C'est magique. Mais aussi il y a les bouteilles de plastique qui flottent dans les canots, les gens qui jettent tout partout, les crottes de chien qui traînent ça et là. C'est aussi ça Venise. C'est aussi l'impression d'être dans un endroit que l'on devrait laisser en paix. L'impression d'être les vendeurs du temple. Ce soir-là, nous avons marché dans les rues sans but précis et avons soupé près d'un canal... de pâtes (ce n'est pas le canal qui est en pâtes... nous avons souper de pâtes). Prosseco et Chianti pendant le repas.

Le soir tombait, les touristes partaient et la ville reprenait de son mystère. Quelle étrangeté de marcher dans ces petites rues dont certaines sont si étroites qu'un obèse n'y passerait pas. Dans certaines rues, il faut aussi pencher la tête. Et puis il y a toutes ses portes dont les sonnettes sont des têtes de lion dorées. L'absence d'autos et d'autres trucs qui roulent ajoute à la théâtralité de la ville. Les petites places sont occupées par des gens qui mangent et boivent dans une paix et un plaisir assez évidents, des enfants qui courent, de chiens qui font leur promenade. Le soir à Venise, c'est génial. Pour les filles, c'était complètement énigmatique et dérangeant aussi je crois. Le soir qui est là, le fait de marcher dans de petits espaces sombres suscitaient leur curiosité mais leur donnait aussi envie d'être chez elles dans leurs habitudes. Mais je crois qu'elles ont apprécié l'expérience, on était bien ensemble. Il faut sortir des habitudes, il n'y a rien de pire.

Retour à l'hôtel dans un autobus bondé. Il fait chaud, c'est humide. Douche et dodo. Le lendemain, il fallait prendre l'autobus avant 9h00 pour retourner à Venise, car après cette heure c'était grève.

Je vous quitte pour ce soir. Demain, nous prenons un bateau pour la Sardaigne (un bateau de la compagnie Moby Line). Nous devons être au port à 6h30 et nous sommes à Monterenno situé à 30 minutes de Livorno (traduction de l'italien au français: nous sommes à 1 heure de Livorno).

Pas de photos, car MA n'a pas eu le temps de les traiter.

Irréelle Venise

jeudi 8 juillet 2010


Nous sommes à Venise jusqu'à demain. Pour l'instant, je vais dormir dans mon lit de l'hôtel Bologna, à Mestre (un nom à retenir). J'ai mis quelques textes en ligne ce soir, je reviendrai demain sur l'expérience vénitienne. Nous avons l'impression d'être dans un rêve.

Nous avons vu Padoue aussi. Autre expérience intéressante, en tout cas pour moi et les filles, pour qui Saint-Antoine est significatif.

Les filles dorment. Sur TV5, c'est la fête du Canada en retard. Marjo s'est fait teindre en rousse. La foule d'Ottawa n'est toujours pas un party animal.

Passer par quatre chemins




Tel que prévu, mercredi, nous sommes allés à San Gimignano. C'est bien reposés que nous sommes montés dans l'auto, l'esprit combattant et plein d'espoir d'aller vers de belles choses.

Afin de mettre toutes les chances de notre côtés, j'avais aussi préparé un lunch la veille (salade de pâtes fraîches, poivron rouge, tomates, basilic, persil et haricots verts. Éléonore avait préparé la vinaigrette. Fruits, biscuits, croustilles, etc.). On était prêt.

Arrivé à Lucca, lieu de tous les transits, on a voulu prendre une petite route pour aller dans ce village tant vanté qu'est SM (je parle ici de San Gimignano et non pas de Sado Maso). Comme sur les panneaux il n'y a aucune indications Est/Ouest - Nord/Sud, on a pris la route dans la mauvaise direction. Allez savoir pourquoi, ça a été long avant qu'on allume. On s'est ramassé au bord de la mer alors que SM est dans les terres!!! La mer était belle, mais on n'était pas parti pour y aller et il fallait voir SM au risque de se le faire reprocher pour le reste de notre vie par on ne dira pas qui. C'est donc au bord de la mer, à Viareggio (regardez sur une carte pour rire de nous) que nous avons pique-niqué.

Nous sommes remontés dans l'auto. Il devait faire 40 degrés et avons décidé de prendre la fameuse FIPILI, que nous avons gagnée non sans détours... Ce que nous ne voyons pas sur les cartes postales de la Toscane et qu'il ne faut pas oublier: les camps de gitans installés entre les deux sens des autoroutes. Les gitans aussi qui quêtent aux feux rouges.

Une fois que nous sommes sortis de l'autoroute pour aller vers SM, la vue est à couper le souffle. La route que nous faisons vers ce village qui se fait désirer correspond à l'image que nous nous faisons de la Toscane (c'est cliché bien sûr, mais c'est franchement beau). Ce n'est que vallées, vignes ou oliviers qui s'étirent sur les terrains en pentes. Et éparpillées un peu partout, de jolies maisons aux couleurs chaudes. Et puis cette lumière tellement intense.

Enfin à SM: quelle chaleur. Et il faut monter des rues en pentes. On devrait être à la mer ou en montagne dans une piscine. Mais on est ici dans ce village tout mignon mais tellement touristique. Nous sommes allés dans un bar à vin boire un verre: verres de Vernaccia (c'est le vin blanc de SM que monsieur Pocai nous avait suggéré. Éléonore a pris une salade... on lui a apporté deux tasses de mâche. Elle a dû faire elle-même sa vinaigrette!!! Elle a tout mangé, malgré le manque de varité. Pendant notre promenade, Marguerite a mangé deux pointes de pizza.

Bon, que dire de SM. Bof bof. Tout ça pour ça. Toutefois, la vue est époustouflante. Le chemin pour s'y rendre est donc plus intéressant que ce qui se trouve au bout. Mais n'est pas souvent ainsi dans la vie?

Nous sommes bien rentrés à la maison pour préparer nos bagages pour Venise. Nous ne retournerons pas à Molazzana. Nous avons décidé qu'après Venise, nous irions dormir à Livorno, là où nous devons prendre le bateau pour la Sardaigne. Nous n'avions pas réalisé que Molazzana est trop loin de Livorno pour espérer être au port à 6h30 du matin samedi. On ira donc dormir dans un petit hôtel vendredi soir.

Mais avant, il faut voir Venise.

En paix à Molazzana




Aujourd'hui, c'était grève de visite et de route. Quelle bonne décision.

En se levant, MA a ouvert les volets et une lumière pure a rendu la pièce toute blanche.

Vers 8h00 chaque matin, monsieur Pocaï vient nettoyer la piscine, arroser toutes les fleurs et s'occuper de son potager. Si nous sommes levés, il s'arrête discuter un peu, comme on discute quand on ne parle pas la même langue. Ce matin, alors que je balayais la terrasse, il est arrivé avec un énorme champignon porcino fraîchement cueilli dans les bois tout près. On a compris que les champignons vendus le long des routes comme étant des champignons de Garfagnana venaient en fait de la Tchécoslovaquie. Il est ensuite venu nous porter un fêtu de vigne (pas sûre de l'orthographe de fêtu) pour qu'on fasse un bbq ce soir. Et qu'on fasse griller notre porcino.

Nous avons donc déjeuné tranquillement. On déjeune de petits pains qui ont la texture du panetonne, c'est très bon. Par la suite, j'ai fait un lavage qui a bien duré plus d'une heure (je n'ai pas trouvé comment faire un lavage plus rapide en Europe. C'est toujours hyper long.). Et nous nous sommes étendus sur les chaises longues de la piscine pour lire et glander. Les filles se sont baignées. Et puis on a eu faim.

On est monté dans l'auto pour aller vers Sassi. C'est un petit village situé à 2 kilomètres d'ici. Il n'y a rien, surtout il n'y a pas de foule, pas de souvenirs, pas de boutiques. Nous avons trouvé le resto suggéré par monsieur Pocai, chez Totto. C'est un petit boui-boui où les travailleurs de la ville vont manger. Dès qu'on ouvre la porte, on est dans la salle à manger décorée de peintures des environs. C'est comme si on était chez quelqu'un. Les têtes se tournent: on n'est pas de la place et ça paraît. La cuisinière/proprio/serveuse nous explique que ça prendra 10 minutes et nous installe à une table sans plus de cérémonie. En réalité, ça a dû prendre plus d'une heure. Et les gars de la ville étaient toujours là, à prendre leur repas du midi, qu'ils ont terminé sur un expresso et un limoncello chacun. Sur chaque table se trouvent une bouteille de vin du pays et une bouteille d'eau.

Au bout d'une heure, nous étions acceptés. Un homme a levé son verre à MA, et la serveuse a été affable. Et elle nous a servi des pâtes (faites maison par elle-même) nappées d'une sauce à la viande. C'était... comment dire? Authentique et délicieux et touchant. Et reposant.

Pendant ce temps, la serveuse allait au café qui jouxte le resto pour préparer les expressi de ceux qui terminaient leur repas et des vieux monsieurs qui venaient prendre leur café.

Elle a tenu à nous offrir le limoncello. Un monsieur est venu parler à MA. Il croyait que nous étions Français, et lui disait comment les Français et les Italiens avaient été pourris au soccer. Ben non, les Français ne sont pas les seuls à parler français.

Après le repas, nous sommes allés à la petite, très petite église de Sassi. Là, le temps semble s'être arrêté durant la 2e guerre mondiale. Pourquoi cette époque? Je ne sais pas trop. L'ambiance me rappelait certains romans que j'ai lus: des murs à la chaux qui s'écaillent, des bancs de bois assez nombreux pour accueillir 30-40 personnes, des lampions qui brûlent. Marguerite a fait une prière pour grand-maman Flore.

Une petite fille est venue courir autour de l'église. Son papi la surveillait au bout de la rue. Nous sommes redescendus à Gallicano pour faire les courses.

Au retour, nous avons préparé le souper: salade tomates mozza (et oui, encore, mais on aime, on profite de la bonne mozza et c'est rapide), poulet mariné dans huile d'olive, ail, persil, basilic, romarin et jus de citron et porcino arrosé d'huile d'olive et parsemé d'ail et de persil (c'est toujours pour ceux qui aiment les recettes). Le tout cuit sur sarment de vigne. On s'est attablé dehors et admiré la vue pendant que nous mangions. C'était délicieux. Probablement le meilleur poulet sur bbq que nous ayons mangé.

On a essayé de faire du vélo, mais la côte devant la maison est tellement abrupte que la gravité nous entraîne vers le bas. Impossible d'avancer à moins d'avoir des muscles d'acier. On a bien rit. Le soir, les filles se sont baignées. On a vraiment vraiment rigolé ensemble. Les filles développent une complicité. C'est très agréable.

Demain, nous irons à San Gimignano. Peut-être irons-nous à Sienne, mais ce n'est pas sûr. Certains nous en voudrons, mais on a décidé qu'il était hors de question que nous voyagions en courant et en étant stressé. Ce n'est pas ainsi que les meilleurs souvenirs se forment. Et puis nous avons vu Sassi.

Firenzo inferno




Lundi, nous avons décidé de visiter Florence. Marguerite voulait voir la ville dans laquelle se déroule un jeu vidéo auquel elle joue. Nous avons quitté Mollazana le matin pour profiter le plus possible de Florence. Comme tout le monde est affamé quand nous arrivons dans un endroit, nous avions préparé un lunch. Ainsi, cela nous éviterait d’âpres discussions sur le resto à choisir. Pour ceux et celles que les recettes intéressent, nous avons refait les sandwichés mangées la veille à Lucca! Choisir un resto est un processus complexe : le menu doit être en italien et pas en 3-4 langues, être bien situé, dans notre budget, convenir au goût des quatre et l'ambiance doit être bonne. Donc, on peut mettre du temps avant d’arrêter notre choix! Pour notre virée à Florence, le pique-nique était plus qu’une bonne idée. D’abord, nous rendre à Florence a été très facile. Entrer dans Florence est une autre paire de manches. On dit que les rénovations mettent un couple à l’épreuve. En ce qui nous concerne, c’est la conduite en Italie qui nous met à l’épreuve. Nous avons dû mettre 1h30 pour arriver à nous approcher du centre de Florence pour s’y stationner et y entrer à pied. On ne faisait que tourner en rond et repasser sur les mêmes rues (comme la fichue rue Filippo Strozzi). Pourtant, on avait l’impression de s’éloigner d’où nous étions, mais non, on revenait toujours au même endroit. Et c’est sans parler de la conduite folle dingue des gens. Quelle horreur. Les filles mouraient de faim. À un moment, on s’est stationné, croyant avoir trouvé l’endroit idéal, mais un monsieur nous a dit qu’on était très loin à pied de la Piazza del Duomo. On a quand même mangé notre lunch, pour nous donner du courage. Et on a repris notre tournage en rond, jusqu’à ce qu’on atteigne l’endroit que je voyais sur la carte. On s’est stationné et marché dans Florence. Mais il y avait autre chose : les pipis. Maudits pipis. On s’est quand même rendu chez Vestri, un glacier situé sur la rue Borgo degli Albizi et où je voulais aller. Mais chez Vestri, pas possible de faire pipi! Mais Marguerite a quand même pris une onctueuse glace à la pistache et MA une glace au cantaloup. Nous sommes allés dans un café pas trop loin et là on a réglé le problème de vessie de nos filles et on a pris un café.

On pouvait alors se mettre en route vers Santa Maria del Fiore, le Duomo. On se sent petit devant cette cathédrale toute de marbre vert, rose et blanc. Cependant, plein de files d’attente pour y entrer. Ce sera pour une prochaine fois. Nous avons aussi admiré les portes de bronze du baptistère, dont la porte du Paradis nommée ainsi par Michel-Ange mais réalisée par Ghiberti au 15e siècle. Comme c’était lundi, les musées étaient fermés. Je sais, je sais, on a manqué plein de choses. Mais nous reviendrons peut-être… ou peut-être pas. Florence ne nous a pas renversés. En tout cas, pas à 35 degrés et avec des enfants. C’est une place d’adultes à mon avis. Les filles ne râlent pas, elles sont très tranquilles et très très patientes, mais ce n’était pas pour elles. Nous avons par la suite marcher vers le Ponte Vecchio. Nous avons longé l’Arno. Dit ainsi, ça ressemble à une carte postale. Toutefois, longer l’Arno signifie que les motos, autos, etc, nous frôlent, que ça sent le mazout, que c’est stressant, etc. Vite bonjour au Ponte Vecchio et vite au stationnement pour sortir d’ici. Un petit granité au citron a encouragé les filles à poursuivre leur route.

Sortir d’ici… c’est comme y entrer. On a mis 1h30 pour trouver l’autoroute A11, l'autostrada introuvable. Les directions semblent être données de façon aléatoire. À un moment, on donne une direction et tout à coup, la direction disparaît. Et les motos qui nous frôlent, qui doublent de tous les côtés. INFERNAL. Et MA qui dit des gros mots, alors qu’il n’en dit jamais. Et qui me demande où aller. Et moi qui ne sais pas. Bref, on est rentré vers 9h00 et on s’est couché épuisés.

Mardi, on reste où on est et on profite de la piscine et de l’air agréable qu’il y a ici. Si on prend l’auto, c’est pour aller dans la ville tout près pour acheter de la nourriture.

Un dimanche à Lucca

lundi 5 juillet 2010


Ce matin, nous avons dormi tard pour nous remettre de notre route de la veille. Après le déjeuner, nous avons profité de la piscine et, surtout, de la vue. Johan, tu avais raison : c’est sublime. Je regarde où je suis et je me pince. On était vraiment bien, sur les chaises longues, sous les parasols. Quand la faim nous a pris, on a décidé d’aller passer l’après-midi à Lucca et de revenir avant le soir.

Il faisait chaud, mais un bon vent soufflait sur Lucca. Comme c’était dimanche, la ville n’était pas bondée et on pouvait marcher tranquillement. Nous avons stationné l’auto dans le stationnement extra muros, à la porta Sant’Anna. Lucca est connue pour ses remparts qui datent de la Renaissance et parce qu’elle est restée quasi intacte malgré les 2 guerres mondiales. Nous voulions aller manger au Forno Giusti sur la Via Santa Lucia, mais c’était fermé. Nous avons opté pour La Grotta dell’Anfiteatro, où nous avons commandé des sandwichs : fromage et aubergines marinées sur foccacia pour Éléonore et moi et saucisson, fromage, tomates séchées pour Marguerite et MA. Le monsieur qui nous a servis était très sympa et parlait lentement pour nous aider à bien commander. Nous sommes allés manger sur les marches de la Chiesa Di San Michele et avons regardé les scènes de rue. Après le repas, nous sommes entrés dans l’église, et Éléonore a allumé un lampion pour grand-mère. Nous avons marché sur la Via Fillungo, une petite rue pavée bordée de boutiques. Nous avons cherché des accès Internet, car j’ai un profond besoin d’aller consulter mon compte de banque et mes placements en bourse, héhéhé! Toutefois, mon compte n’est pas accessible sur des réseaux non protégés. Nous avons quand même réussi à poster deux textes et deux photos! Les photos sur Flickr, par contre, devraient venir plus tard. Il nous faut plus de temps de connexion.

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés au Leclerc de Gallicano pour faire quelques courses. Nous sommes entrés à la maison sans nous perdre et nous avons préparé le repas du soir. Pour finir la soirée, nous avons fait des parties de Mikado et avons bien rigolé avec les filles, qui sont allées se coucher seules!!!

Demain : cap sur Florence. Si je venais souvent en Italie, je resterais à la maison sans bouger davantage. C’est comme le paradis.

La photo est de la maison que nous habitons, Edora.

Lucca

dimanche 4 juillet 2010

Aujourd'hui, dimanche, nous sommes à Lucca, pas très loin d'où on habite. Il fait beau et chaud. Ce matin, nous avons dormi et profité de la piscine. J'écrirai plus demain, car nous avons posté les textes d'aujourd'hui d'une rue de Lucca, la via Fillungo, où nous avons capté un réseau sans fils. Je vous écris assise sur un bout de trottoir. Pas pratique. Ciao Ciao ;-)

L'Italie




Samedi nous avons plié bagages à Esparron. Nous avons discuté un peu avec le locateur, le temps qu’il nous suggère une route vers l’Italie qui n’était pas qu’autoroute. Direction Saint-Maximin où nous sommes allés prendre la A8 jusqu’à Saint-Paul-de-Vence, ville où Yves Montand a épousé Simone Signoret. Mais ce n’est pas ce qui nous amenait là. Nous tenions à aller visiter le musée de la fondation Maeght (Michèle, nous avons dû faire impasse sur Grasse pour cause de manque de temps, mais nous n’avons pas fléchi sur le musée!). C’est un musée dont l’architecture est parfaitement intégrée à la nature et où des œuvres s’exposent à l’extérieur. C’est très calme et frais comme endroit. Ça nous a rappelé la maison Mies van der Rohe à Barcelone. Il y avait le même marbre au sol et les mêmes espaces qui débouchent sur l’extérieur. Il y avait une expo Giacommetti. Ça tombait bien, car j’aime ces personnages tout en longueur qui ont fait dire à Éléonore qu’ils semblaient avoir séchés sur place après avoir eu très chaud!

À la boutique du musée, Éléonore a décidé de se lancer dans une collection de toupies. Je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a des toupies partout où l’on va. Et il n’y a plus de crayons pour la collection de Marguerite!

Après la visite du musée, nous avons rejoint Nice et la Promenade des Anglais. Nous avons donc roulé en bord de mer jusqu’à Menton, en passant par Monaco, Monte-Carlo, etc. Le rocher de Monaco qui se jette dans la mer est impressionnant. L’eau est claire, et des voiliers parsèment l’eau. Passer par là m’a permis de constater que j’étais bien contente de n’avoir pas loué sur la Côte d’Azur : trop bling-bling, trop clinquant, trop tout. C’est un jugement qui est peut-être à l’emporte-pièce, mais bon, le premier coup d’œil ne m’a pas convaincue. Même Menton et ses citrons (que nous n’avons pas eu le temps de voir) ne m’a pas gagnée.

Tout de suite après Menton, l’Italie.

Faire connaissance avec l’Italie par ses autoroutes peut être décevant. Pardonnez-moi tout le monde, je vais peut-être blasphémer, mais j’ai été déçue que ce ne soit pas magnifique. Ce que l’on voit est souvent déglingué et pas très charmant. Tout ce qu’on voit dans les livres et à la télé est bien caché. Et c’est pendant longtemps que l’on a roulé ainsi sur l’autoroute. Jusqu’à Lucca. À Lucca, nous nous sommes arrêtés dans une épicerie pour acheter quelques trucs à manger. Nous faisions vite afin de rejoindre l’endroit où nous avions loué, Molazzana, avant la tombée du soir. Nous suivions donc la direction de Castelnuovo di Garfagnana. Nous roulons, roulons. Le soir tombe. Nous ne voyons plus grand-chose. Heureusement, Marguerite est assise devant et guide MA en lisant les panneaux. Moi, je tiens la carte et m’assure qu’on va dans la bonne direction. Les indications fournies par notre hôte tenait en 3 lignes et se terminaient par : une fois à Gallicano, suivez les indications! C’est ce qu’on a fait pour enfin apercevoir le panneau Molazzana. On devait téléphoner à monsieur Pocai une fois là. Vu que notre italien est très très mince et que son anglais l’est aussi, une américaine qui réside dans une des maisons nous a parlé. Elle nous a dit de continuer tout droit pour nous rendre. Elle avait dû trop boire. C’était trop simple. Nous avons continué tout droit dans une petite rue tout étroite, mais c’était un cul-de-sac! Nous avons fait marche arrière et nous avons vu une famille composée d’un grand-papa, d’une grand-maman, de la fille et de la petite fille qui sortait de leur maison. Nous leur avons montré la carte en pointant l’endroit où nous voulions allés. Et là, extrêmement gentils, ils nous ont expliqué le chemin… en italien. Ils nous ont fait des dessins (le père et la fille ont fait des dessins différents! Capito? qu’ils demandaient. Capito pas grand-chose! Capito surtout qu’il fait noir comme chez le loup et que nous sommes dans le caca. Dans le caca dans les Alpes Apuanes! Le gentil grand-papa nous a alors fait comprendre qu’il allait nous mener jusque là! C’était une bénédiction! Nous étions encore loin de notre maison et tout n’est que petites rues en lacet, petites rues qui montent sans cesse. Les filles commençaient à s’inquiéter. En tout cas, les amis, l’Afrique avec les enfants, ce n’est pas pour bientôt! Une fois arrivés, nous avons vu que monsieur Pocai nous suivait! Il nous a aidés avec les bagages, nous a expliqué gentiment toutes les choses. Très très très sympa. Un bon monsieur aussi. Et il nous a dit combien il aimait Mirjam.

J’ai installé les filles dans leur chambre : collé les lits jumeaux l’un contre l’autre (elles étaient contentes de n’être pas dans le même lit et, le soir venu, elles me demandent de coller les lits! C’est à n’y rien comprendre), étendu leur doudou, mis leur taie d’oreiller et couché leur toutou. Elles se sont endormies rapido et nous aussi, après avoir pris une collation.

Ce matin, on a ouvert les volets. Le soleil a inondé les pièces. Et la vue qui s’offre est incroyable. C’est d’une grande beauté. Nous sommes en pleine nature, il y a même un potager devant la maison! L’autoroute est loin. Et nous aussi nous sommes loin! Mais on ne t’en veut pas Mirjam, c’est magnifique et on se sent en vacances. Il fait soleil, un léger vent souffle, les oiseaux chantent, de petits lézards courent en donnant l’impression qu’un grand prédateur leur court après. Il n’y a pas d’autres bruits. Oh si. Des chevaux passent tout près.

Estelle d’Esparron




Ce matin, sur les recommandations du brasseur d’Esparron, nous avons pris de petits chemins de traverse pour nous rendre à Cassis. Nous nous sommes arrêtés dans la garrigue pour respirer le thym qui pousse partout. Quand on s’arrête ainsi, on sent le soleil qui brûle, on sent le thym et on entend le chant des cigales qui peut devenir assez strident.

Hier, on ne savait pas trop quelle direction on prendrait. On ne voulait pas faire trop de route et comme nous sommes assez excentrés, ça devenait compliqué. Marguerite nous a suggéré Cassis. Nous y étions allés avec Mirjiam et Johan, mais Marguerite ne s’en souvenait pas, et Éléonore était dans mon ventre. Alors, nous avons décidé de nous y rendre. On avait aussi le goût de voir la mer.

Sur le chemin, nous nous sommes arrêtés acheter des fruits. Nous avons discuté un moment avec le commerçant dont l’épouse est née à Vancouver. Il l’a appelée pour lui montrer les Canadiens! Les gens sont très sympathiques, du moins dans les campagnes. Ils sont toujours prêts à discuter, à échanger.

Nous avons gagné Cassis en faisant un détour par Marseille… on ne sait pas trop pourquoi. Les routes nous mènent parfois là où on ne voulait pas aller! Nous ne nous sommes pas arrêtés à Marseille. On ne voulait pas être dans une grosse ville. Nous avons juste vu Notre-Dame-de-la-Garde au loin.

Une fois à Cassis, nous avons marché vers le port et trouvé un endroit pour manger avec les locaux (donc pas sur le port, mais en retrait). Encore une fois, salade mozza pour 3 d’entre nous et sandwich jambon fromage pour une autre. Il fait tellement chaud, que rien d’autre ne rentre que des salades.

Après le repas, nous sommes retournés vers le port où nous avons acheté des billets pour une petite croisière pour visiter 3 calanques de Cassis. On avait fait cela avec Mirjam et Johan… mais on l’a refait, car il faisait tellement chaud et que les filles en avaient envie. Que c’était bon d’être en bateau, dans le vent. Quand il fait si chaud, c’est l’endroit où on est le mieux. Les filles on bien apprécié cette escapade sur le bateau Thallasa. Étrangement, l’animateur était allé partout dans le monde. Eh! Les Québécois! Je suis allé au festival de Jazz de Montréal. Je suis musicien. Eh! Les gens de Lille! J’y suis né. Etc. Pittoresque.

En débarquant du bateau, les filles avaient envie d’une glace. Sorbet au pamplemousse pour les deux. Nous sommes allés voir la mer sur la plage de galets où on a relaxé et où MA s’est baigné. L’eau était chaude et bonne. On était tellement bien.

Retour sur Esparron et courses à Aubagne. Resalade pour souper parce que c’était hors de question que l’on fasse cuire au chauffer quelque chose. On avait du pain, des olives, de la tapenade, du fromage et du ving ;-) On a bien rigolé ensemble.

Après le repas, nous sommes allés marcher dans notre petit village qui ressemble à un décor de cinéma. Au parc du village, nous avons rencontré une dizaine de personnes qui jouaient aux boules. Nous les avons rejointes et passé du temps à leur parler et à les regarder jouer. Une grand-maman gardait sa petite Estelle âgée de 2 ans. Elle était complètement obnubilée par les cheveux d’Éléonore, ma montre, notre vernis à ongle transparent et le serre-tête de Marguerite. Elle nous touchait, comme si on descendait d’une autre planète. Très mignon. On a passé une partie de la soirée à discuter avec eux dans un parc désert. Ce sont ces rencontres que j’aime plus que tout.

Nous sommes rentrés préparer notre départ. Les rues étaient complètement désertes. Sur des portes de garages étaient cloués un lézard séché, des sabots de je ne sais quel animal, une queue de je ne sais quoi et des oreilles séchées de je ne sais pas quoi non plus. Un message : N’engueulez pas le patron. La patronne s’en charge.

Demain, en route vers l’Italie. Bonne nuit.
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Aujourd'hui Cassis

vendredi 2 juillet 2010

Superbe journée de vacances aujourd'hui. Le soleil brille, le ciel est bleu et la mer l'est tout autant. Plus de détails demain. J'écrirai mon texte ce soir, en buvant du rosé et nous trouverons un accès Internet demain, en route vers la Toscane. Plus de photos aussi bientôt.

Cherche-étoile




Aujourd’hui, c’est la fête duplussemieuxpaysdumonde. Bonne fête Kénéda!!!

Pour fêter ça, nous sommes avons décidé de nous rendre aux gorges du Verdon.

Ce matin, nous nous sommes réveillés à 11h30!!! Jamais au grand jamais nous nous levons à cette heure à la maison. C’est sûrement le décalage qui fait cela. Et c’est tellement tranquille ici. Il n’y a absolument aucun bruit extérieur. Bref, même si on s’est levé tard, on a décidé de visiter les gorges quand même et de nous arrêter à Moustier-Sainte-Marie, que vous voyez sur la photo. Ce n’est pas à la porte d’Esparron, mais rien n’est à la porte d’Esparron! Nous sommes vraiment à la campagne, loin de pas mal tout. Sur la route, nous croisons de jolis petits villages. Nous nous arrêtons à Vinon-sur-Verdon pour faire les courses et nous acheter un pique-nique. Nous poursuivons notre route sur la D952 jusqu’à Moustiers-Sainte-Marie. Bien sûr, c’est touristique, mais quel paysage. Ça coupe le souffle. Ce petit village est réputé pour ses faiences (je ne sais pas sont où les trémas). Il y en a partout à vendre. En montagne, le temps est couvert et nous avons eu droit à un orage et une bonne pluie. Nous avons trouvé refuge dans un café… chauffé! La chaleur était bienvenue vu le temps frais et la pluie. Nous avons pris des cafés au lait, une menthe à l’eau pour Marguerite et une glace à la vanille pour Éléonore. Nous avons marché dans Moustier et sommes retournés à l’auto. Direction  les gorges du Verdon. Je m’étais promis d’y venir. Après 4 fois ici, je n’y étais toujours pas venu, car c’est loin.

Sur la route des gorges, au début, j’étais plutôt faible, prise de mes vertiges. Les canyons sont gigantesques, le Verdon, en bas, est comme un serpent. Et la route, toute petite et étroite, donne l’impression qu’elle va nous projeter en bas. Ouf, j’étais faible. Nous avons fait une partie de la route des crêtes et nous nous arrêtions à des belvédères pour admirer le Verdon, qui coule tout en bas. Des courageux faisaient de l’escalade sur les parois rocheuses. Je n’ai pas de mots pour décrire ce que nous avons vu. C’est grandiose.

Après les gorges, nous avons pris la route du retour à Esparron où nous avons mangé une salade de roquette, légumes et mimolette accompagnée pain et de tapenade achetée en route. Et de vin. La vie est pas mal.

Éléonore n’a pas été malade. Marguerite guide MA avec la carte. Pas de dispute.

Demain, on ne sait pas encore ce que nous ferons.

Avez-vous trouvé l'étoile sur photo?

Aix-en-Provence




Drôle de journée. Pas tout à fait de vacances. La journée était belle et très chaude, trop chaude pour être dans une ville. Aix était moins belle que dans mon souvenir. Nous en avons profité pour passer chez Europcar pour demander à échanger notre gros truc son et lumière qu’ils nous avaient refilé à Lyon. Une dame un peu blasée nous a trouvé une auto automatique et compacte à Marignanne. Trop contents de nous débarrasser de notre pape mobile, nous avons mis le cap sur Marignanne. Mais avant, nous avons arpenté les cours Mirabeau et avons quand même pris le temps d’acheter des câlissons. Et nous sommes passés chez Bouygues pour acheter la carte du cell de MA.

À notre corps défendant, nous sommes entrés dans un Quick parce qu’il avait a un réseau sans fil. Nous n’avions jamais mis les pieds dans un Quick. Tellement déprimant… comme tous les fast food de ce monde. Quand j'y mets les pieds, je comprends pourquoi je n'y vais jamais. C’est là qu’on a fait notre premier post.

Par la suite, on est parti vers Marignanne pour changer d’auto. Maintenant, nous roulons en Golf et c’est pas mal mieux ainsi dans les petites routes que nous fréquentons. Mais tout le monde ne veut pas rouler petit comme nous. On a quand même croisé un crétin en Hummer, sur une petite route du Verdon (pardon à nos lecteurs qui pourraient rouler en Hummer. Vous savez maintenant ce que nous pensons ;-).

Nous sommes rentrés à Esparron vers 21h00 après avoir cherché notre chemin. Pas évident de trouver là où on habite. On n'a pas choisi le plus simple. À Rians, on est tombé sur une petite pizzeria encore ouverte. Elle est située tout près d’un champ (je ne sais plus si champ prend toujours un s. Pas Internet, pas de dictionnaire) de blé tout blond.

Journée pas tout à fait comme on l'aurait voulue. Ce sont là les aléas du voyage. On perd parfois le contrôle... ça donne des leçons.

Esparron

mercredi 30 juin 2010

Nous sommes enfin arrivés à Esparron-des-Pallières. J’ai nettement l’impression d’être au bout de quelque chose. Après le voyage en avion, nous avons fait 6 heures d’auto pour arriver ici. On dirait qu’après il n’y a rien. Quelle expédition! D’abord, Europcar nous a surclassés. Nous nous sommes retrouvés avec une citroen Picasso, une auto beaucoup trop grosse pour les petits villages que nous visitons. On n’en demandait pas tant. Et puis tous ces ronds-points autour desquels on tourne ont donné le mal des transports à Éléonore. Les rond-points et la fatigue l’ont rendue malade. À presque chaque rond-point on avait le droit à de petits vomitos. C’était moi la chanceuse qui gérait ça derrière. Et puis MA qui devait s’arrêter illico sur le bord des routes. Pas facile avec le gros truc qu’il conduit. Marguerite se bouchait les oreilles devant. À un moment, je nous suis imaginés sur une plage dans un tout inclus avec rien à visiter, rien à faire. Non, à vrai dire, j’ai imaginé les filles sur une plage à quelque part et MA et moi en amoureux, ici ;-)

Nous avons fini par arriver dans notre petit village perché. Regardez sur une carte, c’est près de Rians, juste à l’est. Il n’y a que 200 habitants et aucun commerce. Bonne chance si on manque de papier hygiénique. Vaut mieux avoir un plan B. Donc, une fois atteint le petit village, il fallait laisser l’auto dans un stationnement et transporter nos bagages à pied! De petites marches de pierres décorées de pots de fleurs mènent à l’appartement qui est lui-même situé au fond d’une cours. Ouf!!! Et il fallait faire le souper en plus! Après avoir nettoyé des dégâts de Marguerite (ben oui, pourquoi pas? on était plein d’énergie), j’ai douché Éléonore, l’ai mise en pyjama et l’ai enveloppée dans sa doudou. Elle s’est vite endormie sur le canapé.

Comme d’habitude quand on arrive dans un nouvel endroit, on fait une petite sauce tomate et des pâtes et on ouvre une bouteille de vin (il faut toujours du basilic frais. J’en avais acheté un beau plant, mais on l’a perdu dans nos arrêts vomito). Et là, devant un repas, même sans basilic, on se sent mieux. Il faut juste créer un cocon.

Et nous sommes montés dormir. Sans nous faire prier Le soir, la fraîcheur tombe. Nous avons donc bien dormi et nous nous sommes levés en forme ce matin. MA est allé cherché le pain au camion du boulanger qui passe à 9h00 chaque matin, près de la croix de boix et de fer du village.

À certains moments au cours de la journée, je me suis demandée pourquoi on s’imposait ça. Après une nuit de sommeil, ces doutes ont disparu. Je suis persuadée que les filles doivent voir autre chose que leur chez-soi. Je veux à tout prix qu’elles soient confrontées à la différence, à l’inattendu. C’est ce qui mène à l’ouverture.

Je vous écris pendant que nous roulons vers Aix. Éléonore dort, MA conduit et Marguerite le guide avec la carte. Le soleil brille. Quand je lève la tête, je vois la montagne Ste-Victoire. Et puis des vignes. C’est pas laid ;-)

Et on souhaite un bel anniversaire à Monique! Et on souhaite aussi un bel anniversaire à Paul. Nous boirons un verre à votre santé.

Nous n’avons pas d’accès à Internet à Esparron. Alors nos textes seront décalés d’une journée.

Photos et film à venir.
lundi 28 juin 2010

Le jour J est enfin arrivé. Nous prenons l'avion ce soir à 20h50. D'ici là, je dois passer à travers toutes les listes que j'ai faites. Les filles sont un peu fébriles. Voici nos destinations, dans l'ordre:
Arrivée à Lyon
De là, nous prenons la voiture et nous nous rendons dans le petit village perché d'Esparron-les-Pallières, dans le Var.
Samedi le 3 juillet: départ vers la Toscane, dans le petit village Molazzana où nous serons pendant une semaine. Nous avons loué la maison que Johan et Mirjam ont déjà louée. C'est Pocaï, le maire du village, qui a de petites maisons à louer. Selon Johan, la vue que l'on a quand on est dans la piscine est à couper le souffle. Nous verrons s'il dit vrai. Ensuite, nous irons en Sardaigne, sur l'île de la Maddalena. On fonde beaucoup d'espoir en l'île de la Maddalena. On espère qu'après y être allée, Marguerite arrêtera de nous rebattre les oreilles avec Cuba. Enfin, on termine notre voyage à Rome, où on a loué un appartement qui appartient à un ami de Mercè, la dame chez qui on avait habité à Barcelone. Et puis c'est le retour à la maison. Il me semble que ça passera trop vite. À plus tard, on espère demain.
mardi 1 juin 2010

Nouvelle bannière qui annonce nos nouvelles destinations. À suivre le 29 juin prochain.