L'Italie

dimanche 4 juillet 2010


Samedi nous avons plié bagages à Esparron. Nous avons discuté un peu avec le locateur, le temps qu’il nous suggère une route vers l’Italie qui n’était pas qu’autoroute. Direction Saint-Maximin où nous sommes allés prendre la A8 jusqu’à Saint-Paul-de-Vence, ville où Yves Montand a épousé Simone Signoret. Mais ce n’est pas ce qui nous amenait là. Nous tenions à aller visiter le musée de la fondation Maeght (Michèle, nous avons dû faire impasse sur Grasse pour cause de manque de temps, mais nous n’avons pas fléchi sur le musée!). C’est un musée dont l’architecture est parfaitement intégrée à la nature et où des œuvres s’exposent à l’extérieur. C’est très calme et frais comme endroit. Ça nous a rappelé la maison Mies van der Rohe à Barcelone. Il y avait le même marbre au sol et les mêmes espaces qui débouchent sur l’extérieur. Il y avait une expo Giacommetti. Ça tombait bien, car j’aime ces personnages tout en longueur qui ont fait dire à Éléonore qu’ils semblaient avoir séchés sur place après avoir eu très chaud!

À la boutique du musée, Éléonore a décidé de se lancer dans une collection de toupies. Je ne sais pas ce qui se passe, mais il y a des toupies partout où l’on va. Et il n’y a plus de crayons pour la collection de Marguerite!

Après la visite du musée, nous avons rejoint Nice et la Promenade des Anglais. Nous avons donc roulé en bord de mer jusqu’à Menton, en passant par Monaco, Monte-Carlo, etc. Le rocher de Monaco qui se jette dans la mer est impressionnant. L’eau est claire, et des voiliers parsèment l’eau. Passer par là m’a permis de constater que j’étais bien contente de n’avoir pas loué sur la Côte d’Azur : trop bling-bling, trop clinquant, trop tout. C’est un jugement qui est peut-être à l’emporte-pièce, mais bon, le premier coup d’œil ne m’a pas convaincue. Même Menton et ses citrons (que nous n’avons pas eu le temps de voir) ne m’a pas gagnée.

Tout de suite après Menton, l’Italie.

Faire connaissance avec l’Italie par ses autoroutes peut être décevant. Pardonnez-moi tout le monde, je vais peut-être blasphémer, mais j’ai été déçue que ce ne soit pas magnifique. Ce que l’on voit est souvent déglingué et pas très charmant. Tout ce qu’on voit dans les livres et à la télé est bien caché. Et c’est pendant longtemps que l’on a roulé ainsi sur l’autoroute. Jusqu’à Lucca. À Lucca, nous nous sommes arrêtés dans une épicerie pour acheter quelques trucs à manger. Nous faisions vite afin de rejoindre l’endroit où nous avions loué, Molazzana, avant la tombée du soir. Nous suivions donc la direction de Castelnuovo di Garfagnana. Nous roulons, roulons. Le soir tombe. Nous ne voyons plus grand-chose. Heureusement, Marguerite est assise devant et guide MA en lisant les panneaux. Moi, je tiens la carte et m’assure qu’on va dans la bonne direction. Les indications fournies par notre hôte tenait en 3 lignes et se terminaient par : une fois à Gallicano, suivez les indications! C’est ce qu’on a fait pour enfin apercevoir le panneau Molazzana. On devait téléphoner à monsieur Pocai une fois là. Vu que notre italien est très très mince et que son anglais l’est aussi, une américaine qui réside dans une des maisons nous a parlé. Elle nous a dit de continuer tout droit pour nous rendre. Elle avait dû trop boire. C’était trop simple. Nous avons continué tout droit dans une petite rue tout étroite, mais c’était un cul-de-sac! Nous avons fait marche arrière et nous avons vu une famille composée d’un grand-papa, d’une grand-maman, de la fille et de la petite fille qui sortait de leur maison. Nous leur avons montré la carte en pointant l’endroit où nous voulions allés. Et là, extrêmement gentils, ils nous ont expliqué le chemin… en italien. Ils nous ont fait des dessins (le père et la fille ont fait des dessins différents! Capito? qu’ils demandaient. Capito pas grand-chose! Capito surtout qu’il fait noir comme chez le loup et que nous sommes dans le caca. Dans le caca dans les Alpes Apuanes! Le gentil grand-papa nous a alors fait comprendre qu’il allait nous mener jusque là! C’était une bénédiction! Nous étions encore loin de notre maison et tout n’est que petites rues en lacet, petites rues qui montent sans cesse. Les filles commençaient à s’inquiéter. En tout cas, les amis, l’Afrique avec les enfants, ce n’est pas pour bientôt! Une fois arrivés, nous avons vu que monsieur Pocai nous suivait! Il nous a aidés avec les bagages, nous a expliqué gentiment toutes les choses. Très très très sympa. Un bon monsieur aussi. Et il nous a dit combien il aimait Mirjam.

J’ai installé les filles dans leur chambre : collé les lits jumeaux l’un contre l’autre (elles étaient contentes de n’être pas dans le même lit et, le soir venu, elles me demandent de coller les lits! C’est à n’y rien comprendre), étendu leur doudou, mis leur taie d’oreiller et couché leur toutou. Elles se sont endormies rapido et nous aussi, après avoir pris une collation.

Ce matin, on a ouvert les volets. Le soleil a inondé les pièces. Et la vue qui s’offre est incroyable. C’est d’une grande beauté. Nous sommes en pleine nature, il y a même un potager devant la maison! L’autoroute est loin. Et nous aussi nous sommes loin! Mais on ne t’en veut pas Mirjam, c’est magnifique et on se sent en vacances. Il fait soleil, un léger vent souffle, les oiseaux chantent, de petits lézards courent en donnant l’impression qu’un grand prédateur leur court après. Il n’y a pas d’autres bruits. Oh si. Des chevaux passent tout près.

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