Vues de haut

mercredi 15 juillet 2009

J'écris un peu plus tard qu'à l'habitude, car nous avons fait une promenade nocturne. Les filles voulaient voir le concombre, la Tour Agbar, illuminé. Comme cette oeuvre de Jean Nouvel est dans notre quartier, nous avons marché jusqu'à tout près. Déception. La tour n'est pas illuminée comme on le voit sur les cartes postales, images d'Épinal. Pour ma part, je voulais voir cette tour, car j'aime bien son architecte, ce grand monsieur qui travaille sans ordinateur, qui dicte ses idées à ses équipes et qui vit dans un environnement complètement blanc, si ce n'est quelques touches de rouge. Jean Nouvel crée partout dans le monde et pourtant il est si simple.

Nous venons de rentrer. Je croyais que mes jambes allaient m'abandonner. Notre journée fut quand même occupée. Et chaude. Très chaude.

Nous avons dormi jusqu'à 10h ce matin. Il faut dire que l'on se couche tard et que nous vivons sans horaire. C'est trop cooool. Je ne suis presque plus stressée. Après le déjeuner, nous avons mis le cap vers notre station de métro, Verdaguer. Direction Sants Estacio (désolée, je n'ai pas les accents) pour terminer à Paral-lel. À la station Paral-lel, nous accédons au funiculaire du Parc Montjuic. Nous sautons dans le funiculaire. C'est de la petite bière, car ça monte et on ne voit rien. On aurait pu continuer pépère dans le funiculaire, mais les filles voulaient prendre le téléphérique. Alors on est descendu pour acheter les billets du téléphérique. Et on est monté dans l'affaire. Malheureusement, je ne peux pas vous raconter la vue. Mes yeux étaient fermés et j'agrippais le chandail de MA. Les 2 fois où j'ai ouvert les yeux, j'ai failli vomir. Les hauteurs, le vide, je ne peux pas. Mais à entendre les autres s'extasier et s'exclamer, je crois que c'était beau comme montée. On voyait la mer, toute la ville étendue, des affaires de même. Pas grand-chose en fait ;-)

Une fois sur le sol ferme, j'ai ouvert les yeux. WOW! Que de beautés dans une seule vue. La mer qui s'étend d'un côté, la ville de l'autre. Nous avons visité le Castell de Montjuic et avons par la suite redescendu le mont à pied. Marguerite avait vraiment l'impression d'être sur le Mont Royal, avec les palmiers, les lauriers et les 30 degrés en plus!

Notre descente fut ponctuée d'arrêts: petite boisson, piscine municipale où a plongé Alexandre Despaties en 1992 (rappelez-vous la fameuse photo de La Presse sur laquelle on voir le plongeur tête en bas avec Barcelone en arrière plan et la Sagrada), petits parcs et, pour finir, le pavillon de Mies van der Rohe, près de la Place de l'Espagne. Ah, vivre dans une maison Mies van der Rohe! C'est tellement pur, frais et dénué de toutes fioritures. Bon, on aime ou pas. Personnellement, je suis une adepte du Less is more.

Ensuite, retour dans le métro, dont les wagons sont fort heureusement climatisés. Sortie du métro: courses et préparation du souper. MA a préparé un guacamole aux crevettes et une salade. Que du frais. C'était délicieux, mais le guacamole n'a pas rejoint les rangs de celui d'hier, qui appartient aux souvenirs.

Nous aimons beaucoup cette ville, qui a beaucoup à offrir. Physiquement, elle n'a rien à voir avec MTL, mais l'ambiance est semblable. On s'y sent bien. Bizarrement, ce dont je prends conscience ici c'est du bilinguisme dans lequel je vis chaque jour. Ici, une seule langue d'affichage. Si on ne comprend pas, c'est tant pis pour nous. Il n'y a aucune autre langue à laquelle s'accrocher. Cela m'étonne d'une ville si touristique. À un certain moment, on prend certaines décisions sans comprendre (un menu, une direction) et on accepte la surprise, l'absence de contrôle.

Demain, le Parc Guell, royaume de Gaudi.

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